JOURNEES DU PATRIMOINE : SEPTEMBRE 2017. VISITE DE L’EGLISE SAINT JACQUES DE CORBAS, PROPOSEE PAR MEMOIRES CORBASIENNES

 

L’HISTORIQUE : André Jacquier, président de Mémoires Corbasiennes, évoque les anciens lieux religieux de Corbas qui existaient avant la construction de l’église actuelle. Des infos à retrouver dans le livre d’histoire de Corbas « Corbas du hameau à la ville » paru en 2010 à l’occasion des 150 ans de Corbas.
Danielle Coste, présidente de la Fédération du Patrimoine de l’Est Lyonnais (présidente fondatrice de Mémoires Corbasiennes), présente le patrimoine de l’église aujourd’hui.
« En 1865 (5 ans après l’indépendance de Marennes comme commune à part entière en 1860), Corbas devient une paroisse. L’église St Jacques de Corbas a été inaugurée en 1870 (pendant la guerre de 70). Elle fait suite au choix de construire une grande église dans le centre de Corbas après la chapelle en pisé du XV ème siècle (trop petite et trop vétuste), autrefois située dans le cimetière actuel de Corbas (à gauche du monument aux morts actuel).
Suite à Vatican II (1964), comme dans la plupart des églises, beaucoup de choses ont été modifiées dans l’église de Corbas dans les années 1970. Il n’y a plus de chemin de croix, de confessionnal, de lustre en cristal, de chaire. De nombreuses statues ont été supprimées. Plusieurs (la Vierge, le Sacré-Coeur, St Joseph) ont été pieusement récupérées par la corbasienne Denise Verjus.
Les couleurs des murs actuels sont liées à une symbolique de frondaison végétale (pour les voutes) et à des couleurs à l’italienne pour les murs. Autrefois le plafond était un ciel étoilé.

DANS LE CHOEUR La statue de Saint Jacques, avec la coquille de St Jacques de Compostelle, illustre le nom de l’église St Jacques.
La table de communion (barrière entre le choeur et la nef) a été démontée et transformée en une belle croix en fer forgé réalisée par un Corbasien Jean Payet-Bernoud.
Le Maître Autel en marbre blanc a été transformé pour que le prêtre puisse dire la messe face aux fidèles. Le tabernacle a été décentré sur le mur gauche du choeur. La matière du marbre blanc est finement sculptée et précieuse.
A droite, dans le choeur, est à voir un tableau représentant la Vierge, un don de Corbetta, ville jumelle de Corbas située près de Milan en Italie, qui a un sanctuaire important où il y aurait eu des miracles. A Corbas, beaucoup de Corbasiens sont d’origine italienne.

DANS L’EGLISE La grande statue de la Vierge, placée à l’entrée droite de l’église, permet la dévotion avec des cierges. En face, une autre statue de la Vierge du XVII ou XVIII ème siècle, en bois polychrome, peinte et dorée, représentant la Vierge de l’Assomption montant au ciel et portée par des anges. Dans la même vitrine se trouve une statue en bois de St Jacques le Mineur (le livre qu’il porte fait référence à la Bible). Des objets liturgiques sacrés sont présentés dans une nouvelle vitrine installée devant une ancienne porte de secours (nouvelle porte de secours pratique donnant sur la rue).

LES VITRAUX dans le choeur. Au centre, le vitrail aux formes géométriques symbolise la Sainte Trinité (le Père, le Fils et le Saint Esprit). Le Maitre-verrier est FANJAT de LYON. A gauche l’archange Saint Michel terrasse le mal.
Grande question : Est-ce St Michel ou St Georges qui se ressemblent beaucoup ? St Michel est représenté à pied avec des ailes et St Georges est à cheval sans ailes. Ici ce serait donc St Michel. A droite « Sanctus » est un martyr qui était diacre à Vienne. Une lettre des Chrétiens de Vienne et de Lyon à leurs frères d’Asie rapporte qu’en 177 ce Sanctus, avec une cinquantaine de Chrétiens subit le martyr à Lyon, à l’amphithéâtre des trois Gaules. Au-dessus du porche d’entrée, celui de la Vierge, aux couleurs magnifiques, est particulièrement à voir, en décembre, de l’extérieur quand il est éclairé de l’intérieur. Les vitraux latéraux modernes sont de 1982 du temps du Maire Pierre Rivière, réalisés par le maître-verrier THOMAS de Valence.

LES FONDS BAPTISMAUX Ils ont été remarqués par un spécialiste du patrimoine comme élément remarquable de l’église. Jean-Baptiste baptise le Christ.

LES CLOCHES Installées en 1894, la plus grosse, qui fonctionne actuellement, a été fondue chez Guillet à Lyon en 1864. Elle porte l’inscription « Je m’appelle Jeanne-Francoise, mon parrain est Jean Molly, ma marraine Mme Joseph Millat ». La plus petite, entreposée au sol, a été volée dans le clocher en 2006. Elle datait de 1809. Elle avait été fondue chez Burdin. Elle était un vestige de l’ancienne petite chapelle du cimetière. L’horloge a été électrifiée en 1953 (le très beau mécanisme a été conservé par Mémoires Corbasiennes). La toiture du clocher a été refaite l’année dernière par la ville.
Aujourd’hui l’église Saint Jacques de Corbas, bien entretenue, est encore animée par le culte Catholique.

Notes : Danielle Coste

 

Publicité